LE PARADIS  DES FILLES

 

 

 

Réponse à Soeur Inès de la Croix

77 p. 2-8251-3676-X

Qu'aperçoit le Poète de son exil?

Quelles images le monde

lui renvoie-t-il dans son désert,

aux antipodes de la société
de consommation? Chassé du

paradis des hommes,

en atteindra-t-il un autre, gardé

par l'énigmatique Sœur Inès

de la Croix? S'il y parvient,

nous le dira-t-il? Ira-t-il

jusqu'à trahir la confiance des

Filles en laissant une porte

entrebâillée? Loin des

logomachies du jour, la

poésie retrouve ici son

éternelle simplicité.

 

 

 

 

 

 

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Photo de la Couverture

Elle avait ses bas sans coutures
et son passé plein de ratures
Elle avait la démarche impure
des lacets noirs sur ses chaussures
Elle nageait dans le sent-bon
et sur son cou un médaillon
vantait l’amant dont les suçons
laissait des bleus sous ses jupons

Elle avait des talons aiguille
ses seins bronzés dans les Antilles
frottaient la soie de leurs pastilles
Elle avançait en trébuchant
en savourant en aguichant
des dames le regard méchant

Elle nageait dans le sent-bon
Qui fit toujours rêver les hommes
et les filles aussi Son front
fleurait l’eau de rose et la pomme
qu’Eve offrit à mordre La somme
des arômes sous ses jupons
aurait enivré Salomon
troublé Caton perdu Sodome

et tous les saints du paradis
damnés par ses parfums sublimes
auraient violé leurs interdits
pour les épices le santal
et les odeurs des fleurs du mal
Ils auraient préféré le crime

Elle avançait dans un nuage
comme Dieu sur le sien Son cœur
encensé par ce doux mirage
battait plus fort dans les odeurs
d’Orient d’Asie Dans son sillage
flottait des anges la senteur
dans un mélange de vapeurs
qui composait son personnage

Lilith avec son serpent

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