Le petit marquis... |
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Molière, en le créant, du visage français |
Voulut graver les traits libertins, facétieux. |
Sa perruque était blonde, et son mollet galbé |
Horripilait Philinte et le rendait grincheux. |
Petit marquis, mais assez grand seigneur, pourtant, |
Il joua chez Musset les amants de passage; |
Un long cheveu de femme en travers du visage |
Le protégeait de Dieu. Et puis, vers quarante ans, |
Cocteau le découvrit, déguisé par Chanel |
En curé potassant Saint Thomas et Claudel. |
Il quitta le Faubourg, ses salons, ses ruelles, |
Entra dans la Légion pour mieux perdre son âme |
Et finit chez Beckett au fond d’une poubelle. |
Il n’est resté de lui qu’un long cheveu de femme. |
(Sylvoisal - dans la Furie Française de Chaunes et de Sylvoisal)